Comédien au sein de la compagnie angevine Piment, langue d'oiseau, Benjamin Lamy Berrué joue sur les planches du festival d'Avignon et est à l'affiche d'une nouvelle pièce de théâtre.
Le hasard l'a mené à sa passion puis à son métier. Lors de son année de seconde, Benjamin Lamy Berrué doit présenter un métier avec originalité. Avec ses amis, il choisit celui de doubleur de film en proposant un extrait d'animation joué par leurs soins. « Cela m'a amusé puis intrigué et de fil en aiguille, j'ai découvert les métiers de l'art dramatique. » C'est en terminal qu'il débute le théâtre dans l'association Si ma scène te plaît au Plessis-Macé. « Ma première grosse pression était par rapport à l'oubli de mon texte, se souvient-il. Au final, quand on le sait, on le sait : il faut se faire confiance. »
Après son bac littéraire, Benjamin entame en 2014 une licence LLCER anglais à l'Université d'Angers avec une option théâtre anglophone. En parallèle, l'Angevin assiste à des cours de théâtre amateur en association et professionnel au conservatoire. « A travers mes études j’ai été amené à jouer du Shakespeare. J’ai décidé de traduire les répliques à ma manière et j’ai ainsi eu plus de plaisir à jouer une scène que j’avais “construite” moi-même », raconte celui qui apparaît à l'époque dans quelques courts-métrages.
Le quotidien comme inspiration
Son métier de comédien lui permet de développer un nouveau rapport à ce qui l'entoure : les événements de la vie deviennent une source de questionnement mais aussi d'élargissement sur le monde. « Le théâtre, c'est la vie en plus grand ; je peux ressentir plus d'émotion et vivre pleinement. » En 2021, il participe à la Nuit de la lecture des archives départementales du Maine-et-Loire.
Passionné par l'art dramatique, Benjamin Lamy Berrué écrit ses propres textes de théâtre. Lors du concours DESC #3 au Quai d'avril à juin 2023, son œuvre est sélectionnée par des lycéens de la région jusqu'en finale. L'artiste ambitionne de postuler à d'autres concours pour pouvoir monter et jouer sa création. « J'ai une attirance pour le théâtre antique et classique, détaille-t-il. Je m'inspire de pièces comme Peines d'amour perdues de Shakespeare. »
Depuis 2019, le comédien performe dans la compagnie Piment, langue d'oiseau. Les pièces traitent des problématiques liées à l'adolescence comme le harcèlement ou la confiance en soi. L'adaptation du livre de Sylvain Levey, Michelle doit-on t'en vouloir d'avoir pris un selfie à Auschwitz ?, inspirée d'une histoire vraie et suite de Mouton Noir, est le dernier spectacle de la troupe.
Du 7 au 26 juillet 2023, la compagnie jouera Mouton Noir au festival d'Avignon. Avec 18 représentations en 20 jours, elle espère gagner de la notoriété et nouer des contacts avec des professionnels. Âgé de 27 ans, Benjamin souhaite également profiter du festival pour élargir sa culture théâtrale. « S’intéresser à tout ce qui se fait sur la scène, ça implique d'aller voir du théâtre sous toutes ses formes. »
