Originaire de La Roseraie à Angers, Hervé Poirier a grandi dans un environnement scientifique, avec deux parents professeurs de mathématiques.
Après un baccalauréat obtenu au lycée Saint Martin, il décide de poursuivre ses études vers une classe préparatoire Maths sup’ avant d’intégrer l’UA pour une licence puis une maîtrise de mathématiques. « Je n’étais pas le plus assidu mais un des plus efficaces, se souvient-il. J’ai beaucoup aimé les deux années d’université car il y avait une grande liberté. »
Après l’obtention de son agrégation vient le temps des interrogations. « Je faisais des maths par passion mais pas par envie professionnelle. Je pense que c’était plus lié au contexte familial, mais ce n’était pas un vrai choix de ma part. » Hervé Poirier exerce durant deux ans le métier de professeur à Angers et dans sa région, puis prépare le concours de journalisme.
En 1998, il quitte Angers pour Lille où il suit pendant un an une formation de journaliste. L’année suivante, Hervé Poirier arrive à Paris et décroche un poste dans le magazine scientifique Science et Vie. « Les mathématiques m’ont aidé à n’avoir peur d’aucun savoir. Elles m’ont donné une grosse confiance intellectuelle en la capacité à comprendre les choses. »
Passionné par son métier, il occupe un poste de rédacteur pendant une dizaine d’années avant de devenir rédacteur en chef en 2011. « Je prends plaisir à raconter des histoires. Si elles me plaisaient et m’émouvaient, elles allaient aussi plaire au lecteur. L’émotion est la base du journaliste. »
Un nouveau départ
En 2019, le journaliste angevin quitte Science et vie à la suite d’un désaccord avec le nouvel actionnaire sur la ligne éditoriale. « Quand je suis parti, je ne voulais pas fonder un journal concurrent mais la majorité de la rédaction étant parti pour les mêmes raisons, je me suis dit que cela était possible. »
Rapidement, un éditeur contacte Hervé Poitier. Ce dernier travaille d’arrache-pied pendant quatre mois pour faire naitre Epsiloon, un magazine scientifique. L’engouement dépasse les espérances et le magazine compte 25 000 abonnés avant même la parution du premier numéro en juillet 2021. « Nous avons un modèle sain basé financièrement à 95% sur nos abonnés et lecteurs. Nous voulions notre indépendance journalistique. »
