La chimie est partout mais peu sont ceux qui en connaissent les tenants et aboutissants. Benoît Fricard est de ceux-là. Depuis 2016, il est vice-président de la filiale sud-africaine de l'Allemand BASF, le plus grand groupe de chimie au monde. Sans avoir fait d'études supérieures scientifiques...
En 1998, la France remporte chez elle la Coupe du monde de football. Mais il y a plus important pour Benoît Fricard. Cet été-là, il obtient deux DEUG à l’Université d’Angers. L’un en économie et gestion, l’autre de langue allemande. Il se souvient encore des difficultés rencontrées pour décrocher les deux diplômes la même année : « Les emplois du temps ne concordaient pas, et certains partiels tombaient en même temps. Mais grâce aux rattrapages, j’ai pu valider ces deux formations ».
Benoît Fricard garde aussi en mémoire de ces années UA la forte présence d’étudiants étrangers issus du programme Erasmus. « Un bagage culturel naturel ».
S’éloignant du Maine-et-Loire, il poursuit sa formation entre Metz et Sarrebruck, où il cultive sa passion pour la langue allemande. Direction ensuite la Gironde, qui renforce son bagage économique : il sort diplômé de la KEDGE Business School en 2002.
Relation client
Benoît Fricard commence alors à collaborer avec BASF, en mettant en place dans un premier temps le e-commerce pour les achats du groupe. Cette expérience lui permet de prendre pleinement conscience de l’importance de la relation client et il s’y consacre de plus en plus en vue de la parfaire.
Après avoir occupé des fonctions en Allemagne, en Slovaquie et au Brésil il prend ses fonctions de vice-président en Afrique du Sud. Son rôle est crucial : le développement de BASF dans le pays, et plus globalement en Afrique, est un des enjeux majeurs de l’entreprise. En 2018, le groupe y a réalisé 1,5 % de son chiffre d’affaires, soit 1 milliard d'euros. Que ce soit l’automobile, l’agricole, le cosmétique ou encore le textile, BASF s’invite dans tous les secteurs d’activité. « La chimie sera plus que jamais incontournable dans les années à venir », conclut Benoît Fricard.