L’année 2020 a été une année décisive pour Agnès Delabarre. Pas seulement en raison du Covid-19 mais surtout parce qu’en quelques mois, la Saumuroise de naissance a décroché sa licence à l’Esthua, a terminé son stage au camping des Ponts-de-Cé, avant d’en prendre la tête.
Il y a des opportunités à saisir sous peine de nourrir des regrets quelques années plus tard. À 21 ans, Agnès Delabarre a su saisir la balle au bond.
Petit retour en arrière. En 2017, elle intègre la licence professionnelle de l’Esthua Tourisme et loisirs. « J’ai apprécié mes trois années à l’Esthua mais surtout la dernière, qui se déroulait à Saumur, se souvient celle qui, dès le lycée, s’imaginait déjà tenir un petit hôtel. On était une petite promo, c’était facile pour échanger avec les profs. Il y avait aussi beaucoup d’intervenants extérieurs de qualité. »
Elle effectue son stage de fin d’année au camping Slow Village Loire vallée des Ponts-de-Cé entre avril et août 2020. Malgré le Covid-19 et ses aléas (fermeture, réouverture, protocoles sanitaires), la jeune réceptionniste apprécie ses missions du quotidien mais souhaite poursuivre ses études en master. « Puis ma directrice a dit qu’elle s’en allait et j’ai sauté sur l’occasion pour la remplacer. Elle m’a bien accompagnée et la transition s’est faite petit à petit. »
Jongler avec les imprévus
À 21 ans, la voilà directrice d’un camping de 108 emplacements, qui compte deux salariées dans l’année et une quinzaine pendant l’été. Elle se forme au management d’équipe sur le tas et prend ses marques en douceur, dans un cadre idyllique le long de la Loire. Le camping est ouvert entre avril et novembre et plusieurs hébergements sont proposés (cottages, tiny houses, cabanes, mobil-homes, tentes). Entre mai et septembre, les touristes peuvent même profiter d’une guinguette.
Bien sûr, il y a les imprévus (les inondations, les vacanciers qui annulent leur séjour au dernier moment, les petits travaux en urgence) mais c’est aussi ce rythme qu’apprécie la nouvelle directrice : « C’est un métier qui est très polyvalent, assure-t-elle. Chaque journée est différente, je peux accomplir une dizaine de tâches différentes dans la même journée. Et puis, j’aime la relation client, gérer toute l’organisation en amont de l’ouverture, les journées passent très vite. »
Pour la suite, Agnès Delabarre envisage de rendre chaque année le camping plus accueillant en proposant par exemple de nouveaux hébergements et en améliorant les services actuels.