Imaginer un nouveau métier, c’est le défi qu’a relevé Corentin Le Faucheur, jeune entrepreneur. Il développe actuellement l’activité de sa société ReUser. Innovante, elle propose des solutions de réemploi et de redistribution des matériaux et équipements du bâtiment, « qui n'ont plus d'utilité pour un exploitant mais qui sont encore en état d'usage. Cette démarche économique et écologique permet aux propriétaires, gestionnaires, prestataires et utilisateurs de valoriser des ressources immobilisées ou vouées à la mise au rebut ».
Pendant longtemps, Corentin Le Faucheur ne s’imaginait fréquenter qu’un seul type de bâtiments : les casernes. Destiné à une carrière de sapeur-pompier, reçu au concours d’entrée, il a dû revoir ses ambitions scolaire et professionnelle pour des raisons médicales. C’est alors que le Breton découvre la formation en maintenance immobilière dispensée à l’Université d’Angers.
Corentin Le Faucheur valide en 2014 une 3e année de licence Génie civil, Maintenance immobilière et sécurité. Il enchaîne, à l’Istia (l’école d’ingénieurs de l’UA), avec les deux années du master Maintenance et exploitation des patrimoines immobiliers qu’il obtient en 2017.
Son rapport de fin d’études en dit long sur ses intentions. Intitulé « Élaboration d’une prestation de services facilitant le réemploi et la redistribution des composants du bâtiment en exploitation », il a servi de base à son projet entrepreneurial et lui a valu le prix Junior de l’immobilier 2017 remis dans le cadre du Salon de l’immobilier d’entreprise (Simi).
Étudiant-entrepreneur
Corentin Le Faucheur a toujours plus ou moins pensé à monter son entreprise. Il a profité des divers dispositifs mis en place à l’UA, tels que l’Unité d’enseignement libre (UEL) Graine d’entrepreneur, et de l’accompagnement du pôle régional Pepite. De février à septembre 2017, il a obtenu le statut national d’étudiant-entrepreneur qui lui a permis de faire mûrir son projet.
Corentin Le Faucheur a depuis fait le choix de s’installer la région parisienne pour « être plus proche du marché ». Il ne cache pas le fait qu’un tel projet est souvent source de « montagnes russes émotionnelles » et que chaque jour est un combat, dans le but de vivre de l’activité qu’il développe. C’est le sort de tous les pionniers.