Sandrine Taugourdeau

Sandrine Taugourdeau, un parcours atypique couronné de succès

Originaire de Chalonnes-sur-Loire, Sandrine Taugourdeau se passionne pour le droit à l’âge de 15 ans après la lecture du Pull-over rouge, un livre qui relate l’affaire Christian Ranucci, exécuté en 1974 pour meurtre. Un déclic. « Cela m’a interpellé, se souvient-elle. Par la suite, j’ai décidé de m’orienter vers le droit car j’étais intéressée par la partie pénale. »

Après son bac, elle décide donc de s’inscrire en première année de droit à l’Université d’Angers (UA). En 1996, alors âgée de 20 ans et en deuxième année de droit, des amis l’inscrivent sans la prévenir à Miss Anjou. Elle relève le défi et remporte l’élection régionale, puis participe dans la foulée à Miss France. Elle décide d’arrêter son cursus de droit. Un bon souvenir malgré la deuxième place décrochée. « J’ai pris l’avion pour la première fois grâce à ce concours. J’étais très fière pour mes parents car nous venions d’un milieu ouvrier. C’était un accomplissement. » A la suite de cette expérience, Sandrine Taugourdeau intègre le monde de la mode pendant plus de dix ans. « C’était sympa car j’évoluais dans un univers agréable et je voyageais mais le coté miss me déplaisait : ce n’était pas mon milieu, il y avait trop de superficialité. »

Nouveau départ

Après la naissance de sa deuxième fille, elle reprend des études de droit à l’UA à 36 ans, après avoir effectué une première année 18 ans auparavant. « Mon dossier était toujours archivé donc je me suis inscrite en deuxième année. C’a été le choc des cultures avec les autres étudiants et c’était à moi de m’adapter à eux. » Malgré des horaires importants, elle s’accroche. « J’étais en classe la journée et je m’occupais des enfants à mon retour. Enfin, je révisais mes cours et examens le soir. »

Une fois sa licence obtenue, Sandrine Taugourdeau s’oriente vers le master droit public à l’UA, et termine major de promo. « J’ai beaucoup aimé mes années de licence à Angers, détaille-t-elle. Les enseignants étaient accessibles, la BU était agréable pour étudier et c’était un bon environnement de travail. » Encouragée par un de ces professeurs, le Professeur Taillefait, elle postule et est acceptée master 2 Droit public de l’économie à l’université Paris Panthéon-Assas. Malgré « une mentalité particulière et des professeurs distants », Sandrine travaille beaucoup et termine dans les trois premières places de sa promotion.

Une belle récompense qui l’amène à poursuivre ses études dans un autre master, en droit de l’urbanisme et de la construction, à Poitiers. Elle passe l’examen d’entrée au centre régional de formation professionnelle des avocats et intègre en 2018 l’Ecole du centre ouest des avocats de Poitiers (ECOA). Elle décroche en parallèle son diplôme universitaire en médiation à l’université Paris Panthéon-Assas et obtient à l’issue de sa formation un stage chez ACR Avocats, dans le département droit public droit de l’immobilier.

Le 11 décembre 2020 est un jour de consécration. Sandrine Taugourdeau prête serment, après avoir obtenu le certificat d’aptitude à la profession d’avocat (CAPA) et peut désormais exercer la profession d’avocate. Son aventure commence chez ACR Avocats en tant que juriste de novembre 2020 à décembre 2020. Depuis quatre mois, elle occupe désormais les fonctions d’avocate et ne traite que des dossiers relevant du droit public. « Des années passées à mener la vie d’étudiante, de maman, de conjointe, dans le but de devenir avocate, on peut dire que l’objectif est désormais atteint. »

Parallèlement à sa profession d’avocate, elle est enseignante de travaux dirigés en droit administratif à l’UCO (Université catholique de l’ouest). Après de nombreuses victoires, comment voit-elle l’avenir ? « Au départ, je pensais m’installer à mon compte mais j’ai compris que le droit public pouvait être développé chez ACR Avocats, je vais donc participer au développement de cette branche et j’espère devenir, un jour, associée. »


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