Adrien Lanté

Fournisseur de compost

Adrien Lanté a co-fondé en 2023 l’antenne départementale des Alchimistes, entreprise spécialisée dans le compostage des déchets alimentaires. Le compost est ensuite revendu à des maraîchers du territoire. Une approche locale et vertueuse primordiale pour lui. 

Originaire d’Angers, Adrien Lanté intègre la Faculté de santé de l’Université d’Angers en 2007 et effectue deux premières années en pharmacie. Puis il s’inscrit en licence Biologie cellulaire et moléculaire à la Faculté des sciences « mais sans avoir de métier précis en tête, se rappelle-t-il. C’est un professeur qui m’a fait réaliser l’importance de l’employabilité, qu’on devait rapidement y réfléchir. Ça a été une prise de conscience assez brutale alors j’ai questionné beaucoup de proches sur leurs métiers et une amie de mes parents m’a dit qu’il manquait de directeur de maison de retraite en France. »

L’Angevin suit alors un master spécialité dans les établissements de santé à l’Inseec de Bordeaux. Une fois le diplôme en poche, il devient en 2012, à 23 ans, directeur d’une maison de retraite de 90 lits à Paris. « J’y suis resté trois ans puis j’ai dirigé l’Eicar, une école internationale de cinéma, pendant deux ans. » Mais l’appel de l’Anjou natal se fait ressentir et en 2023, il co-fonde Les Alchimistes Maine-et-Loire, une entreprise solidaire d’utilité sociale, avec Benoît Delanoue, rencontré sur les bancs de l’UA. « On avait envie d’entreprendre et on voulait changer les choses. »

Une petite équipe

Le principe des Alchimistes : valoriser à l’échelle locale des déchets alimentaires dans le but de nourrir les sols maraîchers. Chaque mois, près de 60 tonnes de déchets sont récupérés auprès de boulangeries, de cantines scolaires, de maisons de retraite, de restaurants, et de points de collecte des particuliers dans un rayon de 20 kilomètres autour d’Angers. Puis rapatriés à Écouflant sur une plateforme de 5 000 m2 sur laquelle ils sont pesés, triés, broyés et compressés avec du broyat de bois fourni par des paysagistes locaux. 

Après une maturation de plusieurs mois, le compost (près de 400 tonnes par an) est revendu aux maraîchers du coin. « Le côté local est ultra-important pour nous. Aujourd’hui, on emploie six salariés et tous les voyants sont au vert. On réfléchit au développement futur tout en continuant à travailler en petite équipe, de manière vertueuse. »


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