Frédérick Cassegrain

Patron de presse

Un journal ne se résume pas à une rédaction. Au-delà, un ensemble de professions participent à sa fabrication et à sa diffusion. Frédérick Cassegrain en sait quelque-chose. Directeur général du quotidien régional Paris Normandie depuis 2017, il a derrière lui une longue carrière en presse écrite.

Celle-ci débute au Figaro. « Après le bac, j’ai entrepris des études de droit à l’Université d’Angers, explique Frédérick Cassegrain. À cette époque, il était possible d’avoir des équivalences et de faire un double cursus droit-histoire. Lorsque j’ai commencé ma maîtrise à la Sorbonne, je suis entré au Figaro. Peu à peu d’étudiant-salarié, je suis devenu salarié-étudiant, puis salarié. C’est ainsi que je suis sorti non diplômé de l’École pratique des hautes études d’histoire, mais que je suis entré de plain-pied dans le milieu de la presse nationale ».

Après Le Figaro, l’Angevin exerce ses talents pour le marketing au sein du quotidien régional Le Maine Libre pendant 2 ans, puis à Libération. En 1996, retour au Figaro comme directeur marketing, puis éditeur du quotidien et du TV Magazine. « J’ai beaucoup navigué dans le groupe Hersant ».

En 2013, l’homme se lance dans une nouvelle aventure en devenant directeur général de Marianne : un hebdomadaire atypique « que les gens de droite pensent de gauche et les gens de gauche, pensent de droite », s’amuse-t-il. Moins de 4 ans plus tard, nouveau changement de cap. Tout en restant administrateur du magazine, Frédérick Cassegrain prend la direction de Paris Normandie, qui écoule chaque jour 40 000 exemplaires principalement en Haute-Normandie et dans l’est de l’Île de France.

La culture des sciences humaines

De sa formation universitaire, Frédérick Cassegrain retient la construction intellectuelle due au droit, mais surtout l’apport indispensable des sciences humaines : « Ce qui m’a été très précieux, dans mon parcours professionnel, c’est cette culture générale que donnent les études d’histoire. Elle permet d’aborder et de comprendre tous les sujets. C’est primordial dans la presse ! »

Frédérick Cassegrain garde un souvenir ému du campus, mais surtout de ses enseignants : « C’était familial. Nos professeurs s’occupaient beaucoup de nous. Ils avaient à cœur de nous apporter des connaissances, d’éveiller notre esprit ».

S’il a beaucoup travaillé, il reconnait s’être également beaucoup amusé : « Je garde un tellement bon souvenir de mes années d’étudiant à Angers qu’aujourd’hui, père de famille, je ne cesse d’inciter mes fils à y faire leurs études ».


Ce contenu a été créé ou mis à jour le .