Gilles Moret

Le Monsieur Loyal du SCO

Il est l'un des premiers sur le terrain, bien avant le coup d'envoi du match ; 50 minutes à donner de lui, à faire monter l’ambiance, à présenter la composition des équipes… Gilles Moret est depuis plus de 15 ans speaker officiel du SCO d’Angers. Une carrière débutée en 2001, un certain 11 septembre. Malgré la large victoire des Angevins, l’ambiance est ce soir-là restée désespérément morose, reflet de l’actualité internationale. « Je ne suis pas prêt de l’oublier ». Depuis, il a suivi l’ascension de son club d’enfance, du championnat National à la Ligue 1. Un investissement et un savoir-faire salué par le prix du meilleur speaker de Ligue 2 pour la saison 2013-2014.

Né en région parisienne, Gilles Moret est arrivé à Angers en 1966. Ses voisins d’immeubles sont deux joueurs pros du SCO. Le gamin chausse les crampons et devient un milieu de terrain honorable. Au moment de basculer dans la vie adulte, c’est une autre de ses passions qui l’emporte sur le football : la musique.

Bête de scène

Dans le sillage de la vague post-punk, Gilles Moret s’investit durant une quinzaine d’années dans le domaine culturel angevin et la musique. Il sera notamment le chanteur et guitariste des Dirty Hands. Son nom apparaît sur sept disques, sortis sur des labels indépendants. Il a participé à plus de 500 concerts et différentes tournées, notamment en Italie, et assuré la première partie de Noir Désir.

À l’âge de 38 ans, Gilles Moret a repris des études à l’Université d’Angers. Il a obtenu une licence en Langue et littérature françaises : lettres modernes, qui lui permet aujourd’hui d’enseigner dans un collège-lycée d’Angers. « Parfois, j’ai des élèves qui viennent au stade. Mais en général, ils font la différence entre ce qui se passe à Jean-Bouin et à l’école ».

Gilles Moret voit les risques qu’il a su prendre en alliant expériences professionnelles (petits boulots) et études, comme une opportunité qui lui a été offerte de montrer que chacun est capable de réussir son projet sans pour autant suivre un parcours linéaire. Un projet qui, pour lui, tourne autour de l’humain : « Dans tout ce que je fais, il y a toujours un contact avec les autres. C’est ça la richesse ».


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