L’opération portes ouvertes organisée à Cholet par un tout jeune département de l’IUT a retenu l’attention d’Olivier Boudot. Il s’inscrit, comme 53 autres, en DUT Génie mécanique et productique. À l’époque, « c’était un pari », confesse celui qui dirige aujourd’hui un service d’approvisionnement chez Safran Aircraft Engines (ex-Snecma), fabricant de moteurs pour l’aviation civile et militaire.
Olivier Boudot garde un « très bon souvenir » de ces deux années de DUT, sur « un campus à taille humaine, avec des enseignants très impliqués, un atelier bien équipé. J’y ai eu mon premier contact avec la matière, avec les pièces, les machines. Cela reste quelque chose de primordial pour moi : cela m’a donné une idée concrète de comment ça se passe sur le plan industriel. Cette approche, je ne l’ai pas retrouvée dans le reste de mes études ».
Diplômé en 2000, Olivier Boudot poursuit sa formation à Metz, par deux années en Institut universitaire professionnalisé, puis par un bac+5, un DESS en Génie mécanique. Il réalise son stage de fin d’études à la Snecma, durant lequel il participe à l’amélioration d’un procédé de soudage.
Six mois plus tard, en mai 2004, la filiale du groupe Safran lui propose un CDI. Il collabore à la mise au point d’un nouveau moteur. L’enfant de Mûrs-Érigné gravit les échelons. En 2009, il est expatrié à Taïwan. Il y représentera durant 3 ans les intérêts de son entreprise auprès des fournisseurs locaux. À son retour, en 2012, l’ingénieur supervise la performance de fournisseurs taïwanais, mais aussi français et israéliens. Après avoir validé deux nouvelles formations diplômantes en anglais, le jeune cadre est nommé responsable de service et veille à la fourniture de quelque 400 pièces forgées.
Connaissances de terrain
Depuis son bureau, Olivier Boudot n’oublie pas sa formation initiale. « Ce sont les deux années les plus importantes pour moi. Elles me servent encore aujourd’hui. Ça me permet d’avoir une idée précise de la faisabilité d’une pièce dans les projets, mais aussi du temps, du nombre de personnes qu’il faut pour la réaliser. Quand un fournisseur me présente un devis un peu gonflé, je le vois ».